Je m’inquiète
Ces derniers temps, j’entends trop de clientes émettre des doutes.
Oui, il y a des moments où, au travail, tout est flou, où les méthodes connues ne fonctionnent plus, où chaque décision semble impossible tant il y a de variables à considérer.
Ces constats sont tenus par les femmes qui tiennent la barre et encaissent les roulis en frontal. Elles sont souvent prises dans des perturbations et de crises de toutes sortes, que les experts nomment poly-crises:
Une réduction inattendue de budget
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- Une cyber-rançon
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- Les absences pour cause de maladie grave
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- Une convention collective bloquée
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- Une réorganisation infructueuse
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- Baisse des ventes
Et toujours le même truc : un fort sentiment de responsabilité, de devoir tenir le coup.
L’antidote : Le modèle Cynefin est une aide précieuse dans ce contexte.
Depuis que j’ai découvert Cynefin, je le montre dans tous les programmes avancés de leadership. Non pas comme une solution miracle, plutôt comme une grille de lecture de la réalité qui apaise, clarifie et restaure l’estime de soi au travail.
Cette grille offre une chose rare et de précieuse : une façon de nommer la complexité sans nous en rendre responsables. Le modèle élimine la culpabilité qui accompagne souvent le fait de ne pas savoir comment agir pour être dans le juste.
Ce que Cynefin nous aide à voir et à comprendre
Le modèle met en évidence deux types de réalités
1. La réalité où les événements sont ordonnés et logiques
Ici, les causes et les résultats sont visibles et les meilleures pratiques fonctionnent. Parfois les problèmes peuvent être simples, parfois compliqués, mais ils sont logiques, structurés et peuvent être résolus grâce à l’expertise et à l’analyse approfondie des causes et des effets.
2. La réalité où la cause des problèmes n’est pas logiquement lisible
Ici chaque élément influence le tout sans logique apparente. C est le monde des patterns émergents. On soupçonne quelque choses mais il n’ y a aucune certitude ni de logique linéaire. Ce sont les zones complexes et chaotiques, où nous devons observer, tester, ajuster et apprendre au fur et à mesure.
Voilà qui décrit une grande partie de la réalité d’aujourd’hui.
Ce qui change lorsque vous changez de cadre
Dans des contextes complexes et chaotiques, les connaissances et l’expertise ne suffisent pas.
Ce qui fait la différence, c’est la capacité à créer des espaces où les idées peuvent émerger. Où les équipes sont autorisées à penser, à essayer, à apprendre, à exprimer leurs intuitions. Sans culpabilité. Sans prétendre avoir toutes les réponses.
J’ai vu des équipes se redresser littéralement dès qu’elles ont compris cela. Un sentiment de soulagement de la dignité retrouvée. Comme si elles étaient enfin autorisées à :
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- Ne pas tout savoir
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- Ne pas tout contrôler
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- Ne pas avoir toutes les réponses justes.
Et lorsque le stress diminue, quelque chose de puissant revient :
✨ La créativité
🔥 L’ engagement
🗭 Le discernement
Arrêtons d’attendre les Héros Sauveurs!
Il faut cesser de demander aux managers hommes et surtout des femmes – qu’elles jouent les superwoman. Qu’elles portent tout, qu’elles réparent tout, qu’elles sachent tout.
Si ce rôle vous semble encore familier, je vous invite à déposer humblement votre cape. À écouter, vraiment écouter, ce qui se passe sur le terrain. À faire de la place pour une réflexion qui ne soit pas précipitée. Aider les équipes à donner du sens, à tester des pistes et à apprendre ensemble.
C’est ce qu’on appelle le leadership transformateur. Et c’est le type de compétences non techniques qui soutient à la fois la performance et le bien-être.
N’est-ce pas ce dont nous rêvons tous ?
J’ai dessiné le modèle dans cette vidéo qui va un peu vite … mais tu peux ralentir -> le lien vers la vidéo
Mots-clés : leadership transformatif, leadership, compétences non techniques, femmes dans le leadership, prise de décision adaptative, cadre Cynefin, complexité, résilience managériale
